USA - la météo
Compte tenu de sa superficie et de son étalement en latitude (49°N / 25°N), le territoire américain est une mosaïque declimats.
La plus grande partie du pays se trouve dans la zone tempérée, ou plutôt dite “tempérée” car la position des États-Unis, à un carrefour d’influence climatiques opposées, en fait le territoire des phénomènes climatiques extrêmes (voir ci-dessous). Seuls l’État d’Hawaï, le sud de la Floride et de l’Alaska sont situés en dehors de cette zone.
Le caractère du climat est marqué par la présence des Montagnes Rocheuses disposées nord-sud à l’ouest du continent et par la présence d’immenses plaines à l’est de ces montagnes. L’influence maritime du Pacifique est immédiatement bloquée par les montagnes et est limitée à une étroite bande cotière. Au contraire, le territoire est très ouvert aux masses d’air de caractères radicalement opposés qui viennent du nord et du sud (Canada et Golfe du Mexique). Les 48 États sont principalement affectés par 4 masses d’air: l’air polaire continental, sec et froid vient du nord et envahit le territoire par le bassin du Mississippi. Il est à l’origine, avec la continentalité, du record de froid hors Alaska: on a pu mesurer -56 °C dans le Montana le 20 janvier 1954. L’air polaire maritime, un peu moins froid et plus humide glisse le long de la façade atlantique. L’air tropical maritime, chaud et humide, qui apporte d’importantes précipitations vient du golfe du Mexique. Enfin, l’air tropical sec originaire du Mexique fait des plateaux et des bassins du sud-ouest des zones arides. Avec la disposition du relief, la position en latitude est le deuxième facteur déterminant, elle détermine d’une manière générale le niveau des températures moyennes annuelles: les régions les plus chaudes sont celles du golfe du Mexique et des déserts du sud-ouest. La vallée de la Mort en Californie détient le record américain de la température la plus chaude.
Le troisième grand facteur de distribution des climats est l’altitude: les températures diminuent avec l’élévation alors que les précipitations ont tendance à augmenter sur les versants exposés aux vents humides. Les montagnes exposées aux vents d’ouest comptent parmi les régions les plus arrosées du pays. La chaîne des Cascades reçoit plus d’1mètre de précipitations par an. Au contraire, les bassins à l’abri des influences océaniques sont arides ou semi-arides. À l’échelon local, les versants exposés au nord sont plus froids que les autres.
Les Grandes Plaines, d’orientation méridienne, sont ouvertes aux influences polaires et tropicales et connaissent un climat continental marqué. Les courants marins jouent un rôle fondamental dans la répartition des climats: ainsi le gulf streamtropicalise le littoral atlantique jusqu’au New Jersey; à l’inverse, le courant froid du Labrador apporte des glaces flottantes jusqu’au large de New York. Sur le littoral Pacifique, l’influence maritime apporte des perturbations chargées de pluies en hiver. Le courant froid de Californie provoque un contraste thermique avec la chaleur du continent et est responsable des nappes de brouillard caractéristiques de San Francisco.
La combinaison de ces différents facteurs donne lieu à une grande diversité de climats, à toutes les échelles.
L’apparition d’El Niño, un courant côtier saisonnier au large du Pérou et de l’Équateur, a des conséquences sur les climats américains: il provoque des précipitations d’hiver dans le sud-ouest désertique, limite le risque d’incendies en Floride, favorise les tempêtes hivernales en Californie et dans le Sud.